dimanche 1 décembre 2013

Il me dégoûte.
C'est ce que je lui ai dit en partant de la soirée.
A Etienne, le guitariste de mon groupe.
Déjà, il m'a appris ce soir qu'il a quitté sa meuf il y a un mois (!). Même si je m'y attendais un peu, je suis quand même un peu triste pour lui. Enfin, je le serais s'il faisait preuve d'un peu plus d'humilité.
Mais Etienne est un mec, et les mecs, comme chacun sait, sont des connards.
Il a donc passé la soirée à se frotter à l'ensemble de nos collègues féminines.
Excepté moi. (Encore heureux.)
Mais s'il n'y avait que ça.
Ça fait justement environ un mois qu'il me snobe ouvertement. Et ce soir, c'était flagrant : dès qu'on se retrouvait dans le même cercle de discussion, il trouvait une excuse pour fuir ("Tiens, j'irais bien fumer une clope...").
Et puis, de temps en temps, je me retournais vers lui, et l'apercevais en grande discussion avec Axelle, ou un bras passé autour de l'épaule d'Anne (quand est-ce qu'elle se barre en Inde, celle-là?), ou en train de danser avec Camille.
Par contre, à moi il n'a visiblement rien à dire.

On joue ensemble dans un groupe. On est censés être potes, complices, et que sais-je encore. Mais ce n'est vraiment pas le cas.
A l'agence, on se parle à peine. Mais il déjeune régulièrement avec Axelle et Alex (les Inséparables), ils se mettent d'accord à mi-voix, sans convier personne d'autre - Diego à la limite -, et soudain, pouf ils sont sortis.

Il va se taper Axelle, je le vois venir gros comme une maison - si ce n'est pas déjà fait.
Tout ce que je leur souhaite, c'est qu'ils se gavent mutuellement, à force de se voir tous les jours parce qu'ils bossent dans la même boîte. Ou juste parce qu'elle serait la "girlfriend de transition".

Ptain mais un mois, quoi ! Si je ne lui avais pas demandé ce soir pourquoi il a l'air chafouin en ce moment, il me l'aurait caché encore combien de temps ?..


Voilà pourquoi j'ai quitté la soirée en lui glissant à l'oreille : "Tu me dégoûtes."
J'ai juste eu le temps de le voir se retourner vers moi avec un regard perplexe, je ne sais même pas s'il a compris.

Sur le chemin du retour, je me fredonnais la chanson de Warpaint : "Nobody ever has to find out what's in my mind tonight"...