lundi 19 octobre 2009

Inglourious Basterds

Ce film, on ne le présente plus, n'est-ce pas ?
L'acteur qui sort largement du lot est à mon avis Christoph Waltz, dans le rôle du lieutenant SS Hans Landa. Brad Pitt m'énerve un peu, quant aux acteurs français, ils sont nuls à chier, comme d'habitude. (Quentin Tarantino n'a pas dû s'en rendre compte, étant donné qu'il leur a fait tourner les scènes dans une langue qui n'est pas la sienne ?) Et je ne parle pas là de Diane Krüger, qui joue en allemand.
Tarantino a voulu, dans ce film sur 39-45, prendre le contre-pied de tous les autres films portant sur cette période, et qui partent du postulat que les nazis sont méchants, les juifs sont victimes, les américains sont les sauveurs de l'humanité, et les autres, ben... ils font partie du décor.
Inglourious Basterds met en scène des soldats juifs, américains, ou même nazis repentis, qui décident de combattre le mal par le mal, le but étant de lyncher du nazi et de faire régner la terreur parmi l'ennemi. Ce qui amène à penser, de manière générale et historique, que non, les Alliés ne sont pas blancs comme neige, eux aussi ont dû commettre quelques massacres "pour la bonne cause". Ceci dit, malgré tous leurs crimes, l'humour de Tarantino fait que les Basterds restent infiniment plus sympathiques que les SS. Violence banalisée, qui est le lot commun à environ tous ses films.
Un truc qui m'a bien plu, c'est que Tarantino a réussi à reconstituer l'atmosphère générale de suspicion qui devait régner à l'époque : tout le monde soupçonne tout le monde d'être un espion à la solde de l'ennemi, et au moindre mot de travers, c'est la fusillade immédiate.
Après... On peut lui en vouloir d'accélérer l'Histoire et de mettre fin à la Seconde guerre mondiale en cinq minutes, de faire perdre la guerre aux nazis et la faire gagner aux Alliés, fin qu'on aurait souhaitée plus originale de la part de quelqu'un comme Tarantino.
De toutes façons, je ne connais aucun film US où ce ne sont pas les Américains qui finissent par sauver la planète... Après tout, c'est peut-être la seule leçon qu'ils ont retenue de la guerre de 39-45, "We are the best" ?